“C’est bon, j’arrête.” – Citation universelle de tout joueur Call of Duty ayant subi une humiliation publique en ligne. Mais comme un amateur de fast-food qui jure qu’il passera au quinoa dès demain, on sait très bien que c’est du bluff. Black Ops 6 ne déroge pas à la règle : on rage, on désinstalle, puis on relance une partie deux heures plus tard. Voici pourquoi.
On le sait : jouer à Black Ops 6, c’est aussi accepter de croiser des snipers au visée automatique, des gars qui voient à travers les murs, et des “Dieux du skill” avec un ratio de 30-1. On crie à l’injustice, on signale, on peste contre l’humanité toute entière… mais soyons honnêtes, une partie plus tard, on a oublié et on tente de faire mieux. Jusqu’à recroiser un cheater.
Les tricheurs sont l’incarnation du chaos dans Call of Duty. Ils apparaissent toujours quand on commence enfin à prendre le dessus. Mais le pire, ce sont ces moments où l’on est persuadé qu’un adversaire triche, alors qu’en réalité, il est juste meilleur que nous. Une humiliation pure et dure.
On peut signaler ces tricheurs autant qu’on veut, mais ils reviennent toujours. Certains d’entre eux investissent même dans des logiciels ultra-sophistiqués pour garder une longueur d’avance sur les bannissements. Pendant ce temps, nous, pauvres mortels, nous continuons à enchaîner les défaites rageantes, espérant qu’un jour justice sera faite.
Vous êtes posté depuis trois secondes sur un couloir vide. Rien. Pas un bruit. Mais dès que vous tournez la caméra à droite, PAF, un adversaire pop dans votre dos, comme par magie. Ajoutez à ça une connexion douteuse et des killcams qui vous montrent mourir sans avoir eu le temps de réagir, et vous obtenez l’expérience Black Ops 6 typique. Une expérience frustrante… mais diablement addictive.
Le lag est l’ennemi invisible du joueur de Black Ops 6. C’est ce fantôme qui nous hante à chaque partie, nous donnant l’impression que notre adversaire a toujours une demi-seconde d’avance sur nous. Chaque mort paraît injuste, chaque duel perdu semble imputable à un problème de connexion. Pourtant, malgré tout, nous persistons. Peut-être que la prochaine partie sera enfin fluide ?
Une partie, vous tombez sur une équipe d’alliés aux réflexes de ninja, qui vous carry jusqu’à la victoire. La suivante, votre équipe semble composée de pions contrôlés par un hamster fatigué.Le matchmaking de Black Ops 6 oscille entre défi hardcore et ballade de santé, le tout en mode aléatoire total. Qui a besoin d’équilibre quand on peut alterner entre humiliation et carnage en l’espace de deux games ?
Le SBMM (Skill-Based Matchmaking) divise la communauté. Certains adorent l’idée d’affronter des adversaires de leur niveau, d’autres regrettent l’époque où le hasard faisait tout. Mais peu importe l’avis de chacun, une chose est sûre : il y aura toujours une partie où l’on sera réduit à l’état de victime expiatoire.
Chaque lancement de Call of Duty est un festival du n’importe quoi. Des tricheurs à la pelle, des bugs dignes d’un jeu en bêta fermée et un matchmaking qui ressemble à une partie de roulette russe. Mais entre deux crises de nerfs, l’événement inspiré de Squid Game ramène tout le monde en ligne. Parce que franchement, qui ne voudrait pas éliminer ses potes dans un Battle Royale revisitant “1, 2, 3 soleil” ?
Les premières vagues de bannissements tombent (enfin), réduisant un peu la rage contre les tricheurs. Le matchmaking devient un poil plus cohérent, et les nouvelles cartes tentent de réconcilier anciens et nouveaux joueurs. Mais le véritable argument qui nous maintient ? L’événement Tortues Ninja. Parce qu’on veut TOUS une batte de baseball skinnée en pizza.
Le mode Hardcore de Black Ops 6 est une véritable épreuve de nerfs. Pas de HUD, des balles qui tuent en une fraction de seconde, et des alliés parfois plus dangereux que les ennemis. Pourtant, malgré la frustration des tirs alliés accidentels et des morts instantanées sans avoir eu le temps de réagir, on y retourne encore et encore. Pourquoi ? Parce que c’est là que le skill brut s’exprime, que chaque balle compte et que chaque victoire a une saveur particulière. C’est un mode sans pitié, où l’erreur ne pardonne pas, mais qui récompense les joueurs les plus précis et stratégiques.
Aucune map ne symbolise mieux Black Ops 6 que Nuketown. Petit terrain de jeu explosif où l’action ne s’arrête jamais, elle est aussi adorée que redoutée. On spawn, on meurt, on respawn… et on meurt à nouveau, parfois sans avoir eu le temps d’avancer de deux mètres. Pourtant, impossible de la détester. Son rythme effréné, ses duels au corps à corps, et cette satisfaction de réaliser un triple kill à la grenade font de Nuketown une expérience unique. C’est la carte parfaite pour les défis d’armes, les affrontements chaotiques et les parties où l’adrénaline ne redescend jamais.
Call of Duty, c’est aussi une question de cartes. Certaines maps de BO6 ravivent la nostalgie des anciens joueurs, ramenant des classiques revisités avec amour. D’autres semblent avoir été dessinées par un architecte sous Red Bull et manque de sommeil. Des couloirs trop étroits, des open spaces absurdes… mais au final, on s’y habitue. Parce qu’il faut bien camper quelque part.
Les skins d’armes, c’est un peu comme les stickers Panini : on sait qu’on n’a pas besoin de tous les avoir, mais on veut quand même compléter notre collection. Entre défis absurdes (tuer 100 ennemis en glissant tout en jouant sur une jambe) et microtransactions douteuses, on se retrouve à grinder pendant des heures pour débloquer un skin qu’on utilisera… peut-être trois parties avant d’en vouloir un autre.
Call of Duty Black Ops 6 est une montagne russe d’émotions. Le matchmaking est imprévisible. Les bugs et les tricheurs sont frustrants. Pourtant, on y revient toujours. Ce jeu sait comment nous accrocher malgré ses défauts. Un plaisir coupable, comme un fast-food. On sait que ce n’est pas parfait, mais on replonge à chaque fois.
Note finale : 5/10 ⭐⭐⭐⭐⭐